Bloody Daughter

Ce film réalisé par Stéphanie Argerich offre une plongée saisissante au sein de sa famille matriarcale hors du commun. Fille de deux géant·e·s du piano, Martha Argerich et Stephen Kovacevich, la réalisatrice n’a pas été reconnue par son père. Depuis sa plus tendre enfance, elle entretient un lien fusionnel avec sa mère, qu’elle accompagnait dans la plupart de ses déplacements et qu’elle filme depuis l’adolescence. Sa relation avec son père, qui ne vivait pas avec elles, était plus distante, même si les liens se sont depuis resserrés. Mais le sujet central de Bloody Daughter — sacrée fille, le surnom affectueux que le pianiste américain donnait à Stéphanie —, c’est la relation entre une mère adulée, à la fois pilier et enfant terrible, proche et inaccessible, et ses trois filles. Autoportrait d’un clan intense et émouvant.