Lines

Lines dépeint l’agitation quotidienne de la Bratislava contemporaine, une ville post-socialiste exemplaire dont les habitants doivent faire face, en plus de leurs propres malheurs, au brouhaha constant des travaux urbains, à l’effondrement du trafic et à la hausse des prix de l’immobilier. Blanka est une femme d’une cinquantaine d’années, aussi seule dans son appartement que dans sa vie. Matuš, un jeune activiste motivé, espère devenir conseiller municipal malgré son manque de connaissances en marketing. Un agent immobilier branché vend le rêve d’une vie heureuse à travers les appartements de Bratislava. Deux ouvriers routiers peignent des marquages au sol et, une fois leur journée de travail terminée, ils boivent de la bière dans leur chambre d’hôtel et réfléchissent à l’indifférence des habitants de la ville. Danko, un compositeur de musique queer, vit dans le centre-ville avec sa mère dans un modeste appartement. Il fait de longues promenades, écoute les sons de la ville et tente de capturer le rythme qui l’entoure.

Mot de réalisation :
Je suis fascinée par les symphonies urbaines intemporelles. Elles ont en partie inspiré mon premier long métrage, Lines. Je perçois Bratislava, la ville où je suis née et où j’ai grandi, comme un lieu de lignes denses. Il existe des lignes entre le public et le privé, entre le passé et le présent. Dans ma conception, c’est une ville post-socialiste exemplaire. Je remarque le quotidien, le rythme et l’atmosphère de la ville à travers les histoires ordinaires de ses habitants. Je remarque aussi la place que j’occupe dans cette ville. Je suis une personne timide. Comme on le sait, lors du processus créatif, une documentariste doit se rapprocher des gens. […] Les protagonistes de mon film sont mes alter egos, et ils représentent différentes relations et attitudes envers leur environnement.
-Barbora Sliepková