L E   F I F A
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My Missing Screw
My Missing Screw suit l’artiste Raffael Lomas, dont la vie est marquée par l’art et le sujet de la santé mentale. Après une tentative de suicide ratée dans sa jeunesse et un séjour en hôpital psychiatrique, Raffael se lance dans un voyage et crée une sculpture monumentale en forme de vis. Avec l’aide d’un ami sculpteur, il documente le processus à l’aide d’une caméra vidéo retrouvée. À sa sortie de l’hôpital, Raffael parcourt l’Europe, la vis sous le bras, dans le but de sensibiliser le monde sur le sujet et de financer son projet.
Le film mêle images d’archives et interviews, explorant le lien entre la folie et la créativité. Il s’intéresse également à la relation de Raffael avec son fils et à sa quête de rédemption artistique. My Missing Screw offre une réflexion sur l’intersection entre l’art, la lutte personnelle et la recherche de sens. Raffael pourra-t-il se réinventer, réinventer son art et sa famille ?

Mot de la réalisation :
En 2015, un ami m’a présenté Raffael, un artiste cherchant à documenter un projet artistique avec des enfants réfugiés en Ouganda. À la fin de notre première conversation téléphonique, j’étais curieuse à propos du projet, mais aussi un peu mal à l’aise. Dans son enthousiasme, Raffael me rappelait mon père, qui souffrait de troubles bipolaires, lorsqu’il était en pleine phase maniaque. J’ai appelé l’ami qui nous avait présentés et lui ai fait part de mes préoccupations. Il m’a répondu que Raffael avait effectivement un passé de troubles de l’humeur, mais qu’il ne fallait pas m’en inquiéter ; il réalisait toujours ses idées grandioses. Le projet en Ouganda est devenu mon premier long-métrage documentaire, 8000 Paperclips. En y travaillant, j’ai découvert le parcours inhabituel de Raffael avec la grande vis. Au début, je m’intéressais à l’histoire simplement parce qu’elle était unique. Puis, peu à peu, en discutant avec la famille de Raffael, j’ai découvert le récit d’un enfant et de ses parents confrontés à une situation déchirante. Pour moi, cela m’a profondément touchée. Bien que mes parents ne soient plus ensemble, en partie à cause de la maladie de mon père, ma mère a fait tout son possible pour que je garde le contact avec mon père et pour lui permettre d’être un parent. Ce n’est qu’adulte que j’ai réalisé à quel point cela était rare. Souvent, les parents vivant avec une maladie mentale sont rejetés de leurs familles et éloignés de leurs enfants, laissant à la fois l’enfant et le parent dans le deuil. Ce qui a commencé comme une histoire sur un projet artistique étrange est devenu une histoire sur la paternité, la famille et le traumatisme intergénérationnel.
En travaillant sur ce film, j’ai mieux compris ce que mon père a traversé. Dans nos conversations, Raffael m’a aidée à imaginer ce que mon père a vécu et ce qui aurait pu être possible pour lui. Hélas, mon père n’a jamais trouvé de moyen de vivre bien avec son trouble de l’humeur.
Ce qui m’a le plus impressionnée dans le parcours de Raffael, c’est la manière dont il a géré sa condition. Plutôt que de se battre contre elle, il en a fait une source de créativité. Avec ce film, j’aimerais plaider auprès des familles et de la société en général : n’ayez pas peur des personnes vivant avec une maladie mentale ; ne les forcez pas dans des moules qui ne leur conviennent pas, ne les enfermez pas ou ne les surmédicamentez pas, sauf si c’est pour leur bien-être. Laissez-les s’exprimer, aimez-les telles qu’elles sont, et nous en bénéficierons tous.
- Nitsan Tal

En présence de la réalisatrice, productrice et distributrice Nitsan Tal et du producteur exécutif Oded Tal le 22 mars à Montréal.
Autres festivals :
Miami Jewish FF, États-Unis (2025)
Haifa International Film Festival, Israël (2024)
St. Louis IFF, États-Unis (2024)
Direction de la photographie Dan Tapuach, Shahin Dejbakhsh, Federica Nánfeng
Montage Liki Tapuach
Mise en scène Nitsan Tal
Composition Zed Kelley, Joel Kipnis
Animation Tenzin Yougyal, Tenzin Sopa

En partenariat avec

Présent sur ces collections

Séance

• Université Concordia - J.A. de Sève, LB-125, Pavillon J. W. McConnell
Samedi 22 mars 2025, 20:00 — 21:33
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Réalisation

Nitsan Tal

Nitsan Tal

Disponible en anglais seulement

Nitsan Tal was born and raised in Israel, in a Kibbutz. Her grandfather, an avid amateur photographer, gave her her first SLR camera together with dark-room equipment, and sparked her first interest in photography. Nitsan studied veterinary medicine in Israel and moved to the U.S. in 1998. The proximity to New York City allowed her to take classes in photography while practicing as a veterinarian. She studied photography at the New York Institute of Photography and the International Center of Photography. Her photographs were exhibited at the 25 CPW Gallery in NYC, the Next Gallery and the World Affairs Council Global Visions exhibition in San Francisco among others.

She later studied filmmaking at the School of Visual Arts and New York University. In 2013 Nitsan directed her first documentary film It Takes Balls”, the story of an actor who likes to portray women. She since completed three more documentary films : Writers Matter” (2015) about a non profit organization working with inner-city school children in Philadelphia, the award winning film 8000 Paperclips” (2020) about an artist working with refugee children in Uganda, and My Missing Screw” (2024) about a man who travels the world with a giant screw.

Notes biographiques fournies par l’équipe du film et éditées par Le FIFA
8000 Paperclips (2020)
Writers Matter (2015)
It Takes Balls (2013)

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