Présenté uniquement en salle
Sous le long titre du nouveau film d’Éric Baudelaire se cachent trois films, séparés par autant de génériques et de titres (Four Flat Tires, The Lost Score et When There Is No More Music to Write), pour évoquer la figure du compositeur d’avant-garde Alvin Curran à travers sa relation à Rome, où il s’est installé au milieu des années 1960, et des œuvres qu’il y a produites, au sein notamment du célèbre collectif Musica Elettronica Viva.
Mais comme l’indique le sous-titre du dernier de ces films « of about Alvin Curran », le geste ne relève pas moins du portrait que de la collaboration. Celle de Baudelaire avec le compositeur, dont il ne filme jamais la personne, mais auquel il emprunte des pensées et des sons ; avec sa monteuse et complice de longue date, Claire Atherton ; et avec Maxime Guitton, chercheur associé au projet depuis ses prémisses, exhumant ici des trésors. Collaboration, encore, d’Alvin Curran avec ses compagnons, telle la cinéaste underground Annabella Miscuglio dont Baudelaire intègre plusieurs films ; avec sa ville et son époque, marquée par l’enlèvement d’Aldo Moro et la lutte révolutionnaire. Car c’est en réaction aux discours sur la fin de l’histoire et aux années de plomb qu’Alvin Curran justifie un art musical libéré de la partition au profit de processus collaboratifs et performatifs ; et c’est contre les impasses politiques et la mort du cinéma qu’Éric Baudelaire, en connivence avec l’œuvre qu’il documente, escamote la figure de l’auteur et la prétention de l’art à l’unité. Trois fois, le film se termine et reprend, certain qu’en rejouant la fin, tout pourra recommencer.
Ce film fait partie du programme PORTRAITS de la section FIFA EXPÉRIMENTAL.
Sous le long titre du nouveau film d’Éric Baudelaire se cachent trois films, séparés par autant de génériques et de titres (Four Flat Tires, The Lost Score et When There Is No More Music to Write), pour évoquer la figure du compositeur d’avant-garde Alvin Curran à travers sa relation à Rome, où il s’est installé au milieu des années 1960, et des œuvres qu’il y a produites, au sein notamment du célèbre collectif Musica Elettronica Viva.
Mais comme l’indique le sous-titre du dernier de ces films « of about Alvin Curran », le geste ne relève pas moins du portrait que de la collaboration. Celle de Baudelaire avec le compositeur, dont il ne filme jamais la personne, mais auquel il emprunte des pensées et des sons ; avec sa monteuse et complice de longue date, Claire Atherton ; et avec Maxime Guitton, chercheur associé au projet depuis ses prémisses, exhumant ici des trésors. Collaboration, encore, d’Alvin Curran avec ses compagnons, telle la cinéaste underground Annabella Miscuglio dont Baudelaire intègre plusieurs films ; avec sa ville et son époque, marquée par l’enlèvement d’Aldo Moro et la lutte révolutionnaire. Car c’est en réaction aux discours sur la fin de l’histoire et aux années de plomb qu’Alvin Curran justifie un art musical libéré de la partition au profit de processus collaboratifs et performatifs ; et c’est contre les impasses politiques et la mort du cinéma qu’Éric Baudelaire, en connivence avec l’œuvre qu’il documente, escamote la figure de l’auteur et la prétention de l’art à l’unité. Trois fois, le film se termine et reprend, certain qu’en rejouant la fin, tout pourra recommencer.
Ce film fait partie du programme PORTRAITS de la section FIFA EXPÉRIMENTAL.
Survol de quelques festivals :
Cinéma du Réel, France (2022)
CPH:DOX, Denmark (2022)
Art of The Real, Lincoln Center, États-Unis (2022)
Viennale, Autriche (2022)
Documenta Madrid, Spain (2022)
Cinéma du Réel, France (2022)
CPH:DOX, Denmark (2022)
Art of The Real, Lincoln Center, États-Unis (2022)
Viennale, Autriche (2022)
Documenta Madrid, Spain (2022)
Réalisation | Éric Baudelaire |
Montage | Claire Atherton |
Mixage | Eric Lesachet |
Musique | Alvin Curran |
Autre | Maxime Guitton, Pierre-François Letué |
Séance
• Université Concordia - J.A. de Sève, LB-125, Pavillon J. W. McConnell
Samedi 18 mars 2023, 17:00 — 19:00
Réalisation
Éric Baudelaire
Éric Baudelaire (né en 1973 à Salt Lake City, États-Unis), est un artiste et cinéaste basé à Paris. Après des études en sciences politiques, il a développé une pratique artistique ancrée dans un travail de recherche comprenant la photographie, l’estampe et la vidéo. Depuis 2011, le cinéma est devenu central à son travail. Ses longs métrages Une Fleur à la bouche (2022), Un Film Dramatique (2019), Also Known As Jihadi (2017), Lettres à Max (2014),The Ugly One (2013) et L’Anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi, et 27 années sans images (2011) ont été programmé en festival à Locarno, Berlin, New York, Toronto, au FID Marseille et à Rotterdam.
Notes biographiques fournies par l’équipe du film
Notes biographiques fournies par l’équipe du film