
Présenté en salle uniquement
Que signifie se connecter à la nature pour vous ? Lost for Words nous emmène à travers le Royaume-Uni, en décrivant les paysages et les communautés qui y vivent. L’histoire commence en 2007 avec la disparition de mots liés à la nature du dictionnaire Oxford Junior. Ces mots disparus, tels que « gland », « loutre », « jacinthe » et « pissenlit », servent de guide tout au long du film.
Le film nous entraîne dans une aventure à travers les saisons, des recoins les plus isolés du pays, aux archives des musées ou encore dans des laboratoires scientifiques. Enfants, aîné·e·s, scientifiques, artistes, activistes prennent la parole, partageant leurs savoirs et leur lien émotionnel avec la nature. Leurs voix nous poussent à réfléchir sur notre propre relation avec la nature qui nous entoure.
Ce film explore les enjeux fondamentaux de notre avenir commun : imaginer le futur de notre planète et le repenser collectivement.
Mot de réalisation :
Lost for Words est né d’un désir de se connecter, de comprendre et de ressentir la nature d’une manière créative. Je voulais retrouver cet émerveillement de l’enfance, celui qui peut rendre l’action engagée à nouveau belle. Au fil de cette recherche, j’ai compris que la science, vue à travers l’art, était un terrain fertile pour repenser notre façon d’habiter ce monde. Tout a commencé en 2020, alors que j’étais confinée en pleine campagne normande. J’ai été contrainte, mais aussi privilégiée, de ralentir ; de remettre les pieds sur terre et de toucher le sol. J’ai eu la possibilité de prêter attention à la nature environnante avec un regard plus posé. Chaque jour, je marchais sur la route, traversais le ruisseau, longeais les champs et pénétrais dans un minuscule bois. C’est à cette période de reconnexion que je suis tombée sur The Lost Words, un livre de renommée internationale.
Ce livre a eu un impact fort sur moi. Il était à la fois intrigant et impensable que nous puissions perdre les mots qui qualifient la nature que j’étais en train d’observer. Mais il était aussi inspirant dans la façon dont il célébrait ces mots disparus. Des termes tels que bluebell (jacinthe des bois), fox (renard), badger (blaireau), willow (saule), conker (marron d’Inde), magpie (pie) ou raven (corbeau) – noms communs de la nature – avaient été retirés du Oxford Junior Dictionary. Les auteurs Robert Macfarlane et Jackie Morris leur avaient offert une seconde vie.
Ce livre n’était pas seulement un essai sur la langue et la nature, mais aussi un symbole du manque d’attention généralisé que notre monde contemporain et ses structures nous poussent à adopter. C’est cette contradiction entre le deuil de la disparition et l’action créative que je voulais porter à l’écran – c’est là que j’ai trouvé l’espoir.
Depuis longtemps, j’observais la manière dont nous abordions et représentions la crise planétaire actuelle. Chaque film portait en lui l’empreinte de la catastrophe, un avertissement paralysant. Ce qui m’a frappée dans The Lost Words, c’est sa bienveillance, et c’est cette approche subversive qui m’a donné envie de réaliser un film qui nous invite à changer notre regard sur la crise que nous traversons. Pas un film sur le livre, mais un film inspiré par sa vision créative et pleine d’espoir de notre relation à la nature.
Cela m’a conduite sur le chemin d’une longue quête scientifique, artistique et philosophique. Ce qui m’a d’abord frappée, lors des premières interviews, c’est que chaque chercheur, chaque scientifique, cherchait lui-même un nouveau point de vue. Ils étaient désireux de confier leurs découvertes aux artistes et aux cinéastes pour observer un regard différent. Ils voulaient que ces informations soient transmises, comprises, peut-être même ressenties. J’ai alors vu une opportunité : celle de donner à voir tout ce qui devait être dit, sous une lumière nouvelle, en traduisant ce ressenti en images.
En parcourant les paysages britanniques, nous avons découvert un réseau de connexions qui s’étendait sans cesse sous nos yeux. Il était évident que le groupe de personnes travaillant avec et pour la planète était d’une incroyable diversité, et pourtant, si peu de choses étaient diffusées sur les mouvements de terrain et les individus qui les portent. Il en allait de même dans le monde scientifique : tant de voix attendaient d’être entendues, prêtes à raconter une autre histoire sur notre passé et notre avenir sur cette terre.
Je savais que je voulais partir à la recherche de ces connexions et montrer comment un simple regard approfondi sur un paysage pouvait révéler bien plus que ce que l’on imagine. Si c’est vrai pour un petit territoire comme la Grande-Bretagne, pourrait-ce inspirer d’autres à voir l’espoir dans leur propre environnement ? Et à une échelle globale… que pourrions-nous accomplir si nous travaillions ensemble ?
- Hannah Papacek Harper
En présence de la réalisatrice Hannah Papacek Harper 22 mars à Montréal.
Que signifie se connecter à la nature pour vous ? Lost for Words nous emmène à travers le Royaume-Uni, en décrivant les paysages et les communautés qui y vivent. L’histoire commence en 2007 avec la disparition de mots liés à la nature du dictionnaire Oxford Junior. Ces mots disparus, tels que « gland », « loutre », « jacinthe » et « pissenlit », servent de guide tout au long du film.
Le film nous entraîne dans une aventure à travers les saisons, des recoins les plus isolés du pays, aux archives des musées ou encore dans des laboratoires scientifiques. Enfants, aîné·e·s, scientifiques, artistes, activistes prennent la parole, partageant leurs savoirs et leur lien émotionnel avec la nature. Leurs voix nous poussent à réfléchir sur notre propre relation avec la nature qui nous entoure.
Ce film explore les enjeux fondamentaux de notre avenir commun : imaginer le futur de notre planète et le repenser collectivement.
Mot de réalisation :
Lost for Words est né d’un désir de se connecter, de comprendre et de ressentir la nature d’une manière créative. Je voulais retrouver cet émerveillement de l’enfance, celui qui peut rendre l’action engagée à nouveau belle. Au fil de cette recherche, j’ai compris que la science, vue à travers l’art, était un terrain fertile pour repenser notre façon d’habiter ce monde. Tout a commencé en 2020, alors que j’étais confinée en pleine campagne normande. J’ai été contrainte, mais aussi privilégiée, de ralentir ; de remettre les pieds sur terre et de toucher le sol. J’ai eu la possibilité de prêter attention à la nature environnante avec un regard plus posé. Chaque jour, je marchais sur la route, traversais le ruisseau, longeais les champs et pénétrais dans un minuscule bois. C’est à cette période de reconnexion que je suis tombée sur The Lost Words, un livre de renommée internationale.
Ce livre a eu un impact fort sur moi. Il était à la fois intrigant et impensable que nous puissions perdre les mots qui qualifient la nature que j’étais en train d’observer. Mais il était aussi inspirant dans la façon dont il célébrait ces mots disparus. Des termes tels que bluebell (jacinthe des bois), fox (renard), badger (blaireau), willow (saule), conker (marron d’Inde), magpie (pie) ou raven (corbeau) – noms communs de la nature – avaient été retirés du Oxford Junior Dictionary. Les auteurs Robert Macfarlane et Jackie Morris leur avaient offert une seconde vie.
Ce livre n’était pas seulement un essai sur la langue et la nature, mais aussi un symbole du manque d’attention généralisé que notre monde contemporain et ses structures nous poussent à adopter. C’est cette contradiction entre le deuil de la disparition et l’action créative que je voulais porter à l’écran – c’est là que j’ai trouvé l’espoir.
Depuis longtemps, j’observais la manière dont nous abordions et représentions la crise planétaire actuelle. Chaque film portait en lui l’empreinte de la catastrophe, un avertissement paralysant. Ce qui m’a frappée dans The Lost Words, c’est sa bienveillance, et c’est cette approche subversive qui m’a donné envie de réaliser un film qui nous invite à changer notre regard sur la crise que nous traversons. Pas un film sur le livre, mais un film inspiré par sa vision créative et pleine d’espoir de notre relation à la nature.
Cela m’a conduite sur le chemin d’une longue quête scientifique, artistique et philosophique. Ce qui m’a d’abord frappée, lors des premières interviews, c’est que chaque chercheur, chaque scientifique, cherchait lui-même un nouveau point de vue. Ils étaient désireux de confier leurs découvertes aux artistes et aux cinéastes pour observer un regard différent. Ils voulaient que ces informations soient transmises, comprises, peut-être même ressenties. J’ai alors vu une opportunité : celle de donner à voir tout ce qui devait être dit, sous une lumière nouvelle, en traduisant ce ressenti en images.
En parcourant les paysages britanniques, nous avons découvert un réseau de connexions qui s’étendait sans cesse sous nos yeux. Il était évident que le groupe de personnes travaillant avec et pour la planète était d’une incroyable diversité, et pourtant, si peu de choses étaient diffusées sur les mouvements de terrain et les individus qui les portent. Il en allait de même dans le monde scientifique : tant de voix attendaient d’être entendues, prêtes à raconter une autre histoire sur notre passé et notre avenir sur cette terre.
Je savais que je voulais partir à la recherche de ces connexions et montrer comment un simple regard approfondi sur un paysage pouvait révéler bien plus que ce que l’on imagine. Si c’est vrai pour un petit territoire comme la Grande-Bretagne, pourrait-ce inspirer d’autres à voir l’espoir dans leur propre environnement ? Et à une échelle globale… que pourrions-nous accomplir si nous travaillions ensemble ?
- Hannah Papacek Harper
En présence de la réalisatrice Hannah Papacek Harper 22 mars à Montréal.
Autre festival :
Festival international du film documentaire de Copenhague, Danemark (2025)
Festival international du film documentaire de Copenhague, Danemark (2025)
Réalisation | Hannah Papacek Harper |
Direction de la photographie | Tess Barthes |
Montage | Manson Becky |
Mixage | Heather Andrews |
Composition | Leonie Floret |
Présent sur ces collections
Séance
Réalisation

Hannah Papacek Harper
Hannah Papacek Harper est une artiste et réalisatrice américaine, australienne et française. Son enfance rurale dans la campagne française lui a donné une compréhension profonde de l’écologie. Elle a construit des collaborations créatives autour de ce thème, en se concentrant sur des approches collectives et sensorielles de la production vidéo expérimentale. Son travail a été exposé en France, en République tchèque et en Australie, et elle a remporté des prix pour ses courts-métrages “Vegetative”, “Just Listen to the Storm” et “The Collector and the Tamer of the Wind”. Depuis 2019, elle collabore avec Rétroviseur Productions sur le long métrage documentaire “Lost For Words”. Son projet immersif “Geopoetics” a été invité aux forums Sheffield AR Talent et IDFA Doclab en 2023. “Lost for Words” est son premier documentaire de long métrage.
Notes biographiques fournies par l’équipe du film et éditées par Le FIFA
Notes biographiques fournies par l’équipe du film et éditées par Le FIFA
The Collector and the Tamer of the Wind (2023)
Just Listen to the Storm (2022)
Vegetative (2021)
Just Listen to the Storm (2022)
Vegetative (2021)