
Le département de cinéma du Centre Pompidou a accepté la carte blanche offerte par le FIFA en créant trois programmes thématiques dont les films sont issus des collections du Musée. Les œuvres se retrouvent autour de trois programmes thématiques (voir ci-bas). Jonathan Pouthier est attaché de conservation et chargé de la programmation de la collection des films au Centre Pompidou à Paris.
Mot du curateur :
Unique en son genre dans le milieu institutionnel des musées d’art moderne et contemporain, tant en France qu’à l’étranger, la collection de films du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou : à Paris, réunit plus de mille six cents œuvres couvrant toutes les périodes, du cinéma des origines aux formes les plus contemporaines du film d’artiste, sur une large diversité de supports (8 mm, Super‑8, 16 mm, Super-16 et 35 mm). Depuis l’ouverture de l’institution en 1977, elle permet d’esquisser une histoire non linéaire et plurielle des images en mouvement et des pratiques expérimentales dans le champ des arts des XXe et XXIe siècles.
Espace de dialogue et de confrontation d’idées, une collection doit être envisagée comme un palimpseste rédigé à plusieurs mains, à différentes époques. Elle est le reflet des évolutions techniques et de leurs obsolescences, tout en résonnant avec les débats esthétiques et politiques ayant marqué l’histoire de l’art et de la société dans son ensemble, sans oublier ceux qui perdurent et ceux à venir. Parcourir ce territoire, c’est manipuler une multitude de gestes, de récits et de regards singuliers à travers lesquels il est possible de saisir les enjeux d’une époque. Programmer une collection de cette nature implique donc des enjeux institutionnels, patrimoniaux et curatoriaux qu’il convient de garder à l’esprit en permanence. Il est essentiel de préciser d’où l’on part, pourquoi on le fait et de s’interroger sur la manière dont on le fait.
À l’invitation du FIFA, cette carte blanche propose un aperçu du travail conduit ces dernières années par les équipes du Musée national d’art moderne. Organisée autour de trois séances monographiques ou thématiques, la programmation met en lumière certaines des tendances les plus singulières de la création cinématographique moderne et contemporaine. Du road trip chez Sophie Calle : à l’essai documentaire de Joëlle de la Casinière :, en passant par le cinéma structurel de Djouhra Abouda : et Alain Bonnamy :, ou encore la performance filmée d’Andrew Kötting :, la question de la représentation – de soi, de l’autre ou de l’ailleurs- traverse en filigrane ces trois séances conçues majoritairement autour d’acquisitions récentes. Ces œuvres offrent une exploration de la création cinématographique expérimentale tout en mettant en lumière la richesse et la diversité de ces démarches. Elles soulignent également les enjeux essentiels auxquels une collection fait face à l’instant présent.
- Jonathan Pouthier
Programme 1 — Ailleurs est ici
Joëlle de la Casinière — La première partie du roi Henri IV de double W. Shakespeare : une analogie (1972, Colombie, 36′)
Caroline de Bendern — À l’intention de Mademoiselle Issoufou à Bilma (1971, Royaume-Uni, 41′)
Djourha Abouda & Alain Bonnamy — Algérie Couleurs (1972, France/Algérie, 15′)
Programme 2 — 1 an, 60 heures, 90 minutes
Sophie Calle — No Sex Last Night (1995, France, 76′)
Programme 3 — Voyage en Entropie
Ebrahim Golestan — Les Collines de Marlik (1963, Iran,15′)
Marguerite Duras — Les mains négatives (1979, France, 14’)
Emilija Škarnulyte — The Footstones in Night Writing (2015, Lituanie, 4′)
Olaf Nicolaï — Rodakis (2008, Allemagne,11′)
Bassim Magdy -The Everyday Ritual of Solitude Hatching Monkeys (2014, Egypte/Suisse,13′)
Alexandre Ugay -Tea Ceremony (2001, Kazakhstan, 2′)
Andrew Kötting - Klipperty Kloop (1984, Royaume-Uni, 12′)
Mot du curateur :
Unique en son genre dans le milieu institutionnel des musées d’art moderne et contemporain, tant en France qu’à l’étranger, la collection de films du Musée national d’art moderne, Centre Pompidou : à Paris, réunit plus de mille six cents œuvres couvrant toutes les périodes, du cinéma des origines aux formes les plus contemporaines du film d’artiste, sur une large diversité de supports (8 mm, Super‑8, 16 mm, Super-16 et 35 mm). Depuis l’ouverture de l’institution en 1977, elle permet d’esquisser une histoire non linéaire et plurielle des images en mouvement et des pratiques expérimentales dans le champ des arts des XXe et XXIe siècles.
Espace de dialogue et de confrontation d’idées, une collection doit être envisagée comme un palimpseste rédigé à plusieurs mains, à différentes époques. Elle est le reflet des évolutions techniques et de leurs obsolescences, tout en résonnant avec les débats esthétiques et politiques ayant marqué l’histoire de l’art et de la société dans son ensemble, sans oublier ceux qui perdurent et ceux à venir. Parcourir ce territoire, c’est manipuler une multitude de gestes, de récits et de regards singuliers à travers lesquels il est possible de saisir les enjeux d’une époque. Programmer une collection de cette nature implique donc des enjeux institutionnels, patrimoniaux et curatoriaux qu’il convient de garder à l’esprit en permanence. Il est essentiel de préciser d’où l’on part, pourquoi on le fait et de s’interroger sur la manière dont on le fait.
À l’invitation du FIFA, cette carte blanche propose un aperçu du travail conduit ces dernières années par les équipes du Musée national d’art moderne. Organisée autour de trois séances monographiques ou thématiques, la programmation met en lumière certaines des tendances les plus singulières de la création cinématographique moderne et contemporaine. Du road trip chez Sophie Calle : à l’essai documentaire de Joëlle de la Casinière :, en passant par le cinéma structurel de Djouhra Abouda : et Alain Bonnamy :, ou encore la performance filmée d’Andrew Kötting :, la question de la représentation – de soi, de l’autre ou de l’ailleurs- traverse en filigrane ces trois séances conçues majoritairement autour d’acquisitions récentes. Ces œuvres offrent une exploration de la création cinématographique expérimentale tout en mettant en lumière la richesse et la diversité de ces démarches. Elles soulignent également les enjeux essentiels auxquels une collection fait face à l’instant présent.
- Jonathan Pouthier
Programme 1 — Ailleurs est ici
Joëlle de la Casinière — La première partie du roi Henri IV de double W. Shakespeare : une analogie (1972, Colombie, 36′)
Caroline de Bendern — À l’intention de Mademoiselle Issoufou à Bilma (1971, Royaume-Uni, 41′)
Djourha Abouda & Alain Bonnamy — Algérie Couleurs (1972, France/Algérie, 15′)
Programme 2 — 1 an, 60 heures, 90 minutes
Sophie Calle — No Sex Last Night (1995, France, 76′)
Programme 3 — Voyage en Entropie
Ebrahim Golestan — Les Collines de Marlik (1963, Iran,15′)
Marguerite Duras — Les mains négatives (1979, France, 14’)
Emilija Škarnulyte — The Footstones in Night Writing (2015, Lituanie, 4′)
Olaf Nicolaï — Rodakis (2008, Allemagne,11′)
Bassim Magdy -The Everyday Ritual of Solitude Hatching Monkeys (2014, Egypte/Suisse,13′)
Alexandre Ugay -Tea Ceremony (2001, Kazakhstan, 2′)
Andrew Kötting - Klipperty Kloop (1984, Royaume-Uni, 12′)
Réalisation | Joëlle De La Casinière, Caroline De Bendern, Djourha Abouda, Alain Bonnamy, Sophie Calle, Ebrahim Golestan, Marguerite Duras, Emilija Škarnulyte, Olaf Nicolaï, Bassim Magdy, Alexandre Ugay, Andrew Kötting |
Commissariat | Jonathan Pouthier |
Présent sur ces collections
Séances
• Université Concordia - J.A. de Sève, LB-125, Pavillon J. W. McConnell
Samedi 15 mars 2025, 15:00 — 16:33
• Université Concordia - J.A. de Sève, LB-125, Pavillon J. W. McConnell
Dimanche 16 mars 2025, 15:00 — 16:13
• Cinéma du Musée - Auditorium Maxwell-Cummings
Dimanche 16 mars 2025, 20:00 — 21:26