L E   F I F A
L E   F I F A
Les Collines de Marlik

Les Collines de Marlik

Ebrahim Golestan

Iran | 1963 | 15 min
Persan |
Sous-titres : Anglais
Présenté en salle uniquement.

Ce film fait partie du programme Carte Blanche au Centre Pompidou.

Metteur en scène, essayiste, poète, cinéaste et producteur, Ebrahim Golestan (19222023) est une figure intellectuelle centrale de l’histoire moderne en Iran. C’est à travers sa société de production indépendante – la première en Iran – qu’il révèlera entre autres les talents cinématographiques de la poétesse Forough Farrokhzad. En 1962, la poétesse s’installe à Tabriz pour y tourner son unique film personnel, La maison est noire (1963), un court métrage sur une léproserie où les lépreux tenus à l’écart du monde attendent la mort. Récompensé par le Grand Prix du film documentaire au Festival du court métrage d’Oberhausen en 1963, ce film signe l’acte de naissance d’une « nouvelle vague » iranienne. Réalisé la même année par Ebrahim Golestan, Les Collines de Marlik semble répondre terme à terme au film de Farrokhzad en faisant d’un site archéologique d’où sont exhumées des statuettes de fertilité une allégorie des corps voués à l’enfermement et à la déréliction. À la croisée du documentaire et de l’essai cinématographique, le film de Golestan offre un portrait anachronique de son époque, rappelant à l’Iran son histoire profonde et sa culture millénaire, à un moment où cette dernière est poussée vers la modernité à marche forcée.
Réalisation Ebrahim Golestan
Scénario Ebrahim Golestan
Montage Ebrahim Golestan
Musique Morteza Hannaneh
Photographie Soleiman Minasian

Séance

• Université Concordia - J.A. de Sève, LB-125, Pavillon J. W. McConnell
Dimanche 16 mars 2025, 15:00 — 16:13
Précédent
Suivant

Réalisation

Ebrahim Golestan

Ebrahim Golestan

Issu d’une famille d’érudits, Ebrahim Golestan (19222023) s’intéresse très tôt à la littérature et aux arts. Il suit des études de droits à Téhéran au début des années 1940 avant de s’engager auprès de la Compagnie Pétrolière d’Iran (Anglo-persian Oil Compagny) pour laquelle il réalise quelques commandes de films institutionnels. Proche du parti communiste, il dirige les journaux Rahbar et Mardom et publie ses premières nouvelles. C’est en 1954 que Golestan tourne son premier documentaire, Le Consortium, et fonde la première société de production indépendante iranienne : Golestan film unit. Pionnier du cinéma d’auteur iranien, ses réalisations et productions connaissent pour certaines une carrière internationale. En 1962, il s’oriente vers la fiction, d’abord avec un court métrage¸ Arrangement, puis un premier long métrage, La Brique et le Miroir (1964). Ce premier film dresse un portrait critique de la situation en Iran, quinze années avant la révolution de 1979. Suite à la mort de la poétesse Forough Farrokhzad, Golestan rentre d’Angleterre et travaille à son second long métrage (Les secrets de la Vallée de Djin), un film qui connaitra la censure et forcera le réalisateur à un retour forcé à Londres. Ebrahim Golestan est le traducteur en persan des grandes œuvres littéraires de Shakespeare, Mark Twain, William Faulkner ou encore Ernest Hemingway.

Notes biographiques fournies par l’équipe du film et éditées par Le FIFA
A Fire (1961)
La Brique et le Miroir (1964)
Les secrets de la Vallée de Djin (1974)

Dans la même séance

Vous aimerez aussi