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18.01.2023

Le FIFA célèbre Riopelle et les créateur·trice·s de demain

Le FIFA célèbre Riopelle et les créateur·trice·s de demain

Les cinq réalisateurs de la relève sélectionnés dans le cadre du concours du projet Riopelle en courts accompagnés des représentants de la Fondation Riopelle, de L’inis et du FIFA, ainsi que du réalisateur Charles Binamé. De gauche à droite : Jonathan Goyette, Héloïse Bargain, Anaïs Venegas-Grün, Charles Binamé, Manon Gauthier (Fondation Riopelle), Jean Hamel (L’inis), Philippe U. del Drago (Le FIFA) et Aimé Majeau Beauchamp. Absente de la photo : Laetitia Demessence. Crédit : Vivien Gaumand.

La Fondation Riopelle et L’institut national de l’image et du son (L’inis) s’associent au Festival International du Film sur l’Art dans le cadre du projet Riopelle en courts.

Cinq courts-métrages inspirés de la démarche créatrice et des thèmes chers à l’artiste québécois seront présentés en première mondiale dans le cadre de la 41e édition du Festival International du Film sur l’Art qui se déroulera en salle à Montréal et à Québec du 14 au 26 mars 2023 et en ligne du 24 mars au 2 avril 2023.

Ces films ont été réalisé par de récent·e·s diplômé·e·s de L’institut national de l’image et du son (L’inis) sélectionné·e·s par un jury dans le cadre d’un concours avec l’accompagnement et de l’encadrement de l’un des réalisateurs et scénaristes les plus primés du Québec, Charles Binamé.

Ce projet a été rendu possible grâce au généreux soutien de la Fondation Jean Paul Riopelle et de la Fondation Audain.

Ne manquez pas le dévoilement prochain de notre programmation pour tout savoir sur cet événement.

Cinq perspectives uniques sur l’œuvre de Riopelle

Phanères de Héloïse Bargain
Les phanères sont les productions du corps comme les cheveux ou les ongles. On les chérit lorsqu’elles font partie de nous et elles nous révulsent lorsque l’on s’en détache. Le film résonne avec la douce brutalité des abstractions de Jean Paul Riopelle. Sur la toile, les cheveux ont remplacé la peinture et l’élan de liberté du peintre s’est transformé en un violent désir de mouvement, un désir de changement.

Diplômée du programme Documentaire 2020 (profil Réalisation), Héloïse Bargain est une réalisatrice basée à Montréal. Après des années de journalisme à Radio-Canada en Acadie et au Manitoba, elle part vivre en Russie pendant deux ans pour réaliser des reportages long format pour le Moscow Times. De retour à Montréal, elle intègre L’inis où elle réalise les films Jocelyne et Serge ainsi que La Bouilloire, qui a remporté le prix du meilleur film expérimental au Festival du film étudiant de Québec 2022. Elle est actuellement en résidence artistique aux Films de l’Autre. 

De peindre, mes os sont devenus poussière de Laetitia Demessence
Ce film prend son inspiration dans la couleur blanche de l’œuvre de Jean Paul Riopelle — le blanc du deuil, de la neige, des oies, le blanc de l’empreinte des objets posés sur la toile et peints à la bombe aérosol… Cette couleur qui contraste avec les autres, ou qui remplit parfois une œuvre entière, semble faire état d’un vide dans lequel bascule l’homme atteint d’ostéoporose. Comme un soupir du geste créateur cherchant à combler une absence.

Diplômée du programme Écriture 2021 – 2022 (profil Long métrage), Laetitia Demessence est une réalisatrice et scénariste franco-espagnole ayant grandi en Espagne, en Indonésie et au Chili, avant de s’établir au Québec. Elle explore la réalisation à travers des courts métrages, des vidéoclips et des films de danse. Laetitia se consacre actuellement à la préproduction de son premier long métrage de fiction, Oraison, qu’elle a développé à L’inis et qui est financé par le programme Talents en vue de Téléfilm Canada.

Kaléidoscope lyrique de Jonathan Goyette
Kaléidoscope lyrique est exécuté à la manière de Riopelle s’installant devant sa toile avec le vertige de ne pouvoir visualiser le résultat final avant de l’avoir sous les yeux, en n’obéissant qu’aux appels de l’élan vital et de l’intuition. Si Riopelle sculptait la peinture, le film présente des tableaux réalisés à partir d’encres, de produits chimiques ou naturels, appliqués sur des pellicules 16 et 35 mm, avec en filigrane le désir de transformer un matériel expérimental et abstrait en un poème narratif sur l’œuvre du peintre. 

Diplômé du programme Écriture 2019 – 2020 (profil Long métrage) et issu du mouvement Kino, Jonathan Goyette a scénarisé, réalisé et autoproduit plusieurs courts métrages, dont certains ont été sélectionnés par des festivals tels que Canada Short Films Festival, et Image et Nation. Il travaille au scénario d’un premier long-métrage ainsi que sur des courts métrages. Il s’intéresse aussi à l’hybridité entre genres cinématographiques ainsi qu’aux effets de l’obsession de performance sur l’homme et l’environnement. Auteur, il a publié aux éditions L’Interligne Le saboteur d’avenir, un recueil de nouvelles de fiction.

Riopelle était non binaire de Aimé Majeau Beauchamp
À travers un dialogue imaginé avec Jean Paul Riopelle, ce film expérimental actualise l’héritage du peintre en cherchant à tisser des ponts avec la génération d’aujourd’hui. Entre l’hommage et l’autoportrait, Riopelle était non-binaire est avant tout une réflexion intime sur le courage d’être soi.

De la production, en passant par la direction photo, la recherche et la réalisation, Aimé Majeau Beauchamp travaille depuis plus de cinq ans en création de contenus audiovisuels et radiophoniques variés dont une série présentement en production pour la plateforme Ohdio de Radio-Canada. Détenant un diplôme du programme Documentaire 2021 (profil Réalisation), iel a également réalisé en 2020 la série documentaire audio J’en perds mes mots avec TFO. Diplômé de l’UQAM en science politique et études féministes en 2015, Aimé s’intéresse particulièrement à la marginalité, à l’identité et à la culture.

Movimentum de Anaïs Venegas-Grün
Les pulsions du corps à l’union de la nature, peinture et musique, deviennent transe de création. Un élan tout aussi intérieur qu’extérieur, donne naissance à une expérience et à un monde de lumières mouvementées. 

Diplômée du programme Mixte — Documentaire et fiction 2020 (profil Production), Anaïs Venegas-Grün est une réalisatrice, scénariste et artiste visuelle. Elle est passionnée par le cinéma queer, la représentation à l’écran et la spiritualité. Elle adore la création et la transformation des sentiments en matière. Le physique et la métaphysique servent toujours à découvrir la vie, puis s’entremêlent dans la création. Toutes actions sont pour l’amour de l’humanité et du cinéma.