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Carte blanche : Joyce Joumaa - Montréal

Carte blanche : Joyce Joumaa — Montréal

Pour cette 40e édition, le FIFA est très honoré d’accueillir la carte blanche de Joyce Joumaa, co-présentée avec MOMENTA Biennale de l’imageet grâce au soutien du Conseil des arts de Montréal.

Programme 1 : Warm Regards

« Ce programme de courts-métrages a pour point de départ, et modèle, la correspondance. Tentant de contenir les innombrables pensées exprimées par les protagonistes de ces films, le programme se transforme en lettre visuelle où sont observés divers modes d’appropriation de la pratique de l’écriture. Alors que 31 Silent Encounters débite en silence des lettres échangées entre un prisonnier communiste et sa femme, I Think About You Everyday nous rappelle que la distance géographique n’est qu’une construction illusoire entre deux amies. Les protagonistes de Letter From Your Far-Off Country offrent une narration de l’histoire politique de l’Inde, alors que le film Son of the Sun nous expose au récit d’Ibrahim au moment de l’explosion à Beyrouth.
Par les dialogues qu’ils créent, les films deviennent un outil qui nous rapproche les uns des autres, le mot correspondance se traduisant également par « proche similitude, connexion ou équivalence ». Ainsi, il est nécessaire de voir ce programme comme une façon organisée de « rejoindre » un public dont le mode de vie a été de naviguer la distance. »

I Think About You Everyday — Simone Lucas. Canada, Lituanie. 2022. 14 min. Anglais.
31 Silent Encounters — Marianne Fahmy. Égypte. 2016. 8 min. Arabe, Anglais. Sous-titres anglais.
Letter From Your Far-Off Country — Suneil Sanzgiri. États-Unis, Inde. 2020. 17 min. Anglais. Sous-titres anglais.
Son of the Sun — Tanya Traboulsi. Liban. 2021. 24 min. Anglais. Sous-titres anglais.

Programme 2 : Are you not coming ?

« Si le premier programme a pour point de départ les modes de communication entre humains dans un présent trouble, ce deuxième programme imagine un avenir où les choses ont dévié de leurs cours et où la nature est le seul destinataire de ce qu’il nous reste à dire. Chacun des ces films tentent de parler d’une facette d’une soi-disant relation toxique, en recourant à la science-fiction comme outil pour représenter de manière critique et pour imaginer les caractéristiques d’un monde anthropocentrique que nous allons devoir endurer.
Disparaissant peu à peu alors que la planète devient inhabitable, les gens dans Submarine sont prêts à migrer en raison de la crise des ordures qui est apparue au Liban. Deux personnes sont laissées dans un site d’enfouissement dans Kink Retrograde où l’on peut voir les effets de cette situation sur leurs corps. Finalement, Sahar dans ATÉR est le dernier être humain et elle tente de décoder une lettre alarmante venue de l’espace.
Le titre du programme, Are you not coming ? [Ne viens-tu pas ?], fonctionne à la manière d’une fenêtre d’espoir qui s’inspire de trois protagonistes ayant décidé de rester, incarnant ainsi une forme de résistance active. »

Submarine — Mounia Akl. Liban. 2016. 20 min. Arabe. Sous-titres anglais.
Kink Retrograde Bassem Saad. Liban. 2019. 19 min. Anglais. Sous-titres français.
ATÉR — Marie Fages. France. 2021. 21 min. Français, Créole. Sous-titres français.

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