Stitching My Landscape
Maureen Gruben
Ce film fait partie de la carte blanche de Aseman Sabet, co-présentée avec MUTEK.
Les principaux éléments visuels de Stitching My Landscape – un matériau rouge tendu sur la glace – sont ancrés dans un souvenir que l’artiste Maureen Gruben a de son frère récoltant une carcasse de phoque : alors qu’il manipulait les restes de l’animal, il étala sur la neige un long fil rouge vif de viscères. Constituée de 111 trous de glace reliés par une toile rouge, Stitching My Landscape s’étend sur près de mille pieds. L’œuvre a été installée le 23 avril 2017 sur une étendue glacée de l’océan entourant Ibyuq Pingo, à l’extérieur de la maison de Gruben dans le hameau de Tuktoyaktuk. Dans ce film, qui est à la fois une documentation et une œuvre d’art, les vues aériennes révèlent l’ampleur de l’installation. Elles dévoilent également d’étonnantes marques dans la neige : des empreintes de pas, des traces de traîneau et de motoneige. Ce sont les traces habituellement invisibles laissées par le processus de l’artiste, par tous ceux et celles qui ont participé au déploiement du projet et par ceux et celles qui ont visité l’œuvre après sa création. L’arrière-plan audio diffuse le son d’un ciseau traditionnel ayant appartenu au père de Gruben qui travaille la glace ; l’enregistrement a été ralenti de telle sorte que chaque moment de contact fait penser à un battement de cœur.
Les principaux éléments visuels de Stitching My Landscape – un matériau rouge tendu sur la glace – sont ancrés dans un souvenir que l’artiste Maureen Gruben a de son frère récoltant une carcasse de phoque : alors qu’il manipulait les restes de l’animal, il étala sur la neige un long fil rouge vif de viscères. Constituée de 111 trous de glace reliés par une toile rouge, Stitching My Landscape s’étend sur près de mille pieds. L’œuvre a été installée le 23 avril 2017 sur une étendue glacée de l’océan entourant Ibyuq Pingo, à l’extérieur de la maison de Gruben dans le hameau de Tuktoyaktuk. Dans ce film, qui est à la fois une documentation et une œuvre d’art, les vues aériennes révèlent l’ampleur de l’installation. Elles dévoilent également d’étonnantes marques dans la neige : des empreintes de pas, des traces de traîneau et de motoneige. Ce sont les traces habituellement invisibles laissées par le processus de l’artiste, par tous ceux et celles qui ont participé au déploiement du projet et par ceux et celles qui ont visité l’œuvre après sa création. L’arrière-plan audio diffuse le son d’un ciseau traditionnel ayant appartenu au père de Gruben qui travaille la glace ; l’enregistrement a été ralenti de telle sorte que chaque moment de contact fait penser à un battement de cœur.
Réalisation | Maureen Gruben |
Commissariat | Tania Willard |
En collaboration avec | Kyra Kordoski |
Montage | Trevor Dixon-Bennet |
Caméra | Jay Blukaert, Pablo Saravenja, Kyra Kordoski |
Réalisation
Maureen Gruben
L’artiste inuvialuk Maureen Gruben utilise une matérialité intime dans son travail de désassemblage et de recombinaison d’éléments organiques et industriels. La fourrure d’ours polaire, les intestins de béluga et les peaux de phoque rencontrent des résines, du ruban métallique et du papier bulle, tissant des liens critiques entre la vie dans l’Arctique occidental et les préoccupations environnementales et culturelles mondiales. Gruben est née et a grandi à Tuktoyaktuk, où ses parents étaient des gardiens du savoir traditionnel et les fondateurs de E. Gruben’s Transport. Elle est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université de Victoria et expose régulièrement au Canada et à l’étranger. Elle a été nominée pour le prix Aesthetica Art 2019 et le Prix Sobey pour les arts en 2021. Ses œuvres font partie de collections nationales et privées.
Notes biographiques fournies par l’équipe du film
Notes biographiques fournies par l’équipe du film