Les Vidéographes 2 — Performance pour un écran

Les Vidéographes – Performance pour un écran

L’année 2021 coïncide avec le 50^e anniversaire du Vidéographe, centre d’artistes voué à la recherche et à la diffusion de l’image en mouvement à Montréal. Le FIFA s’associe avec le centre en accueillant deux programmes conçus par Luc Bourdon, vidéaste et cinéaste de Montréal, à l’invitation du Vidéographe.

Dès le début de l’expérience Vidéographe en 1970, le milieu des arts visuels, de la danse, de la scène et de la performance a participé à l’aventure en réalisant des œuvres leur permettant de jouer avec leurs propres images, de capter leurs prestations ou d’aborder leurs pratiques sur un support audiovisuel. Ce second programme, intitulé Les Vidéographes – Performance pour un écran, propose une sélection de sept vidéos, réalisées entre 1977 et 2016, permettant d’illustrer la pratique de la performance vidéo et de croiser la pionnière du genre, nulle autre que marshalore.

Luc Bourdon est l’une des figures majeures de l’art vidéographique au Canada. Depuis plus de 25 ans, il a signé une cinquantaine d’œuvres de genres divers – documentaires, fictions, expérimentations –, plusieurs d’entre elles prenant pour sujet les arts et la culture tout en faisant une place prépondérante à l’histoire et à la mémoire.

Infraduction  — Monty Cantsin. Canada. 1982. 7 min. Français.
L’artiste Fluxus Robert Filliou et Kantor exécutent un jeu de langage, dans un triptyque d’art performatif : entre mentor et disciple, père et fils, et mondes parallèles.

Oh la la du narratif — Sylvie Laliberté. Canada. 1997. 14 min. Français.
C’est l’histoire d’une histoire d’amour, racontée à l’intérieur des limites de l’écran afin de traduire combien l’amour tend vers la liberté, même lorsqu’il s’agit d’une histoire captive de son histoire et de sa forme, ici, la vidéo.

Rut — Yudi Sewraj. Canada. 1998. 3 min. Sans dialogue.
En anglais, « rut » est une encoche ou un sentier usé par l’utilisation prolongée ou l’habitude. Toutefois, c’est aussi la saison d’accouplement de plusieurs animaux.

Emporium — Nathalie Bujold, Canada. 1999. 11 min. Français.
Dans ce magasin domestique se commercent des idées. Une collection de moments improbables, des jeux dans la cuisine avec les pieds, les mains, la bouche et la radio.

12 Hours — Rachel Echenberg. Canada. 2001. 8 min. Sans dialogue.
Une femme déambule dans la rue un matin froid d’hiver, puis s’arrête et demeure immobile le reste de la journée. Le monde s’agite autour d’elle. Les yeux fermés, elle demeure imperturbable. 12 heures d’action/non-action.

Street Actions — marshalore. Canada. 1977. 6 min. Anglais.
Réflexion sur la performance de rue et son pouvoir d’infiltration dans le tissu urbain par la répétition d’une action durant laquelle un passant intervient pour aider l’artiste qui longe une artère du centre-ville de Montréal.

Vampire domestique — Sylvanie Tendron. Canada/​France. 2016. 8 min. Sans dialogue.
Bienvenue dans la société patriarcale où une femme entravée par ses démons masculins vit son quotidien sans broncher.