L E   F I F A
L E   F I F A
Akeji, le souffle de la montagne | Gratuit sur ARTS.FILM

01.12.2025

Akeji, le souffle de la montagne | Gratuit sur ARTS.FILM

Image tirée du film Akeji, le souffle de la montagne de Corentin Leconte et Mélanie Schaan

GRATUIT PENDANT TOUT LE MOIS DE DÉCEMBRE SUR ARTS.FILM

Dans le fin fond des montagnes, au cœur de la vallée d’Himuro, Akeji et sa compagne Asako vivent à l’écart du monde. Dans un ermitage au toit d’herbe, parmi les animaux et les esprits de la nature, la vie s’écoule dans un espace-temps illimité. Artiste de renom, Maître Akeji descend d’une lignée de samouraïs, initié à l’art sacré du thé, du sabre et de la calligraphie. Ce film contemplatif fait appel aux sens, rythmé par les éléments – l’eau, le feu, la terre et le vent –, et par le cycle des saisons et le temps, thèmes fondamentaux de la pensée japonaise. Cette fabuleuse immersion dans le monde d’un artiste en totale fusion avec la nature souligne poétiquement le cycle de la vie.

Akeji, the Breath of the Mountain -- Bande-annonce (Le FIFA 39)

PRIX ET NOMINATIONS :

Prix du meilleur essai cinématographique au FIFA 2021 (Festival International du Film sur l’Art de Montréal)
Coup de cœur Télérama
Coup de cœur de la région Bretagne (Mois du Doc)
Sélectionné à la Cinémathèque du Documentaire (Beaubourg, Centre Georges Pompidou)
Sélectionné à Lussas, Douarnenez, Tel-Aviv, Etonnants-Voyageurs, Musée du Louvre…

AKEJI 120x160 miseajour FEST5

Un film documentaire qui respire la forêt

Akeji, le souffle de la montagne est un témoignage rare. Pour la première fois, Akeji Sumiyoshi accepte que des cinéastes filment son quotidien, sa manière de créer, et la vie qu’il partage avec Asako, au nord de Kyoto. Mélanie Schaan et Corentin Leconte, admirateurs de longue date, obtiennent ainsi accès à cette existence disciplinée, habitée par des savoirs transmis hors des circuits officiels. On leur avait pourtant répété qu’Akeji n’accepterait jamais : la télévision publique japonaise avait déjà tenté l’expérience, mais il avait interrompu le tournage d’un seul geste, jugeant l’équipe trop intrusive. Même Asako ne l’a jamais vu peindre. Sans enfant ni disciple, Akeji semble pressentir que ce mode de vie touche à sa fin et qu’il est temps de transmettre.

AKEJI PHOTO 05
Image tirée du film Akeji, le souffle de la montagne de Corentin Leconte et Mélanie Schaan
Unnamed
Akeji Sumiyoshi (19382018), Le Tigre blanc (Byakko EfF)” (détail), automne 1970 © Collection Machiko et François Raveau © Akeji Sumiyoshi

C’est précisément cet isolement et cette rigueur qui rendent le tournage si exigeant. Asako et Akeji n’ont ni téléphone ni Internet. Après une rencontre à Paris en 2014, ils fixent une date précise pour se présenter à la retraite. Les saisons rythment ensuite le travail : printemps d’inspiration, été de fabrication des pigments, automne et hiver dédiés à la création. Au début, Akeji ne montre rien. Le lien se tisse lentement. Ce n’est qu’au dernier séjour, en plein hiver, qu’il dévoile enfin les secrets de son geste.

Unnamed

Le peintre ayant inspiré Miyazaki

Au-delà de son quotidien discret, Akeji a marqué durablement l’imaginaire japonais. Dès 1970, sa première exposition à Tokyo, intitulée « Mono no ké », ou « l’esprit des choses », dévoilait sa faculté à ressentir l’âme des arbres, des pierres et du vent, à percevoir la vie subtile présente dans chaque geste. Cette sensibilité animiste, profondément enracinée dans la tradition et la spiritualité du Japon, a inspiré l’œuvre de Miyazaki, qui a repris le terme « mono no ke » dans Princesse Mononoké, célèbre film d’animation où nature, matière et esprit se mêlent avec intensité.

Entrevue avec les co‑réalisateur·trice·s | FIPADOC

Dans cette entrevue livrée au Festival international de documentaires (FIPADOC), les co‑réalisateur·trice·s Corentin Leconte et Mélanie Schaan présentent leur film Akeji, le souffle de la montagne, sélectionné en compétition nationale au FIPADOC en 2021.