12.12.2025
Comment devenir une star ? | Nouvelle collection sur ARTS.FILM
Image tirée du film Viva Niki -The Spirit of Niki de Saint Phalle de Michiko Matsumoto
Parce qu’il faut toujours s’inspirer des meilleur·e·s, notre collection pensée pour vous apprendre à devenir une star invite sur vos écrans Niki de Saint Phalle (Viva Niki ‑The Spirit of Niki de Saint Phalle, réalisé par Michiko Matsumoto), Yayoi Kusama, (Kusama : Infinity, réalisé par Heather Lenz), ou encore Glenn Gould (Glenn Gould, réalisé par Roman Kroitor et Wolf Koenig).
Tout nouveau sur ARTS.FILM, le film Tiny Tim : King for a day réalisé par Johan von Sydow retrace quant à lui le parcours d’une figure américaine des années 1960 qui a tutoyé quelques sommets. Tiny Tim a marqué son époque par sa figure hors-norme ; David Bowie dira d’ailleurs de lui qu’il a été sa plus grande influence. Outre sa capacité à chanter en voix de fausset, c’est la faculté de Tiny Tim à cultiver sa singularité qui l’a propulsé.
Voilà pour un premier conseil … parmi d’autres que vous découvrirez en visionnant les films de notre collection !
Tiny Tim : King for a Day — Johan Von Sydow (NOUVEAUTÉ)
Viva Niki ‑The Spirit of Niki de Saint Phalle — Michiko Matsumoto (NOUVEAUTÉ)
Barbra Streisand, naissance d’une diva — Nicolas Maupied
Paul Newman, l’intranquille — Jean Lauritano
Kusama : Infinity — Heather Lenz
Jodie Foster — Hollywood dans la peau — Camille Juza, Yal Sadat
Over the top — Justine Cappelle
BOOKANIMA : Andy Warhol - Shon Kim
Glenn Gould — Wolf Koenig, Roman Kroitor
NOUVEAUTÉS DE LA SEMAINE
Synopsis
Narré par Weird Al Yankovic, Tiny Tim : King for a Day est un documentaire biographique sur un musicien qui n’est pas seulement connu pour des morceaux comme « Tip Toe Through The Tulips », mais aussi pour sa personnalité qui a ouvert la voie à d’autres stars du rock telles que David Bowie, Prince, Iggy Pop et Boy George.
Considéré comme un paria dès son plus jeune âge, Herbert Khary a connu une ascension fulgurante dans le rôle de Tiny Tim, un véritable conte de fées. Considéré comme un monstre par nombre de ses pairs, Tiny Tim n’a laissé personne indifférent. Son mariage au Carson Show a été suivi par plus de 45 millions d’Américains et sa personnalité queer a été célébrée par des personnalités telles que Bob Dylan, Marilyn Manson et Lady Gaga. Il y avait des projets et des espoirs pour que Tiny Tim devienne une star durable, et pas seulement un personnage de divertissement, mais un homme a ruiné ces projets : Tiny Tim.
L’accès exclusif aux journaux intimes de Tiny Tim, les animations ludiques et puissantes et les entretiens avec sa famille et ses amis font de ce film non seulement un portrait captivant de l’une des stars les plus étranges que le monde ait jamais vues, mais aussi un drame psychologique, examinant la frontière entre la folie et la générosité.
Tiny Tim : la voix trop douce pour ne pas inquiéter
Artiste iconique et inclassable, Tiny Tim a marqué l’imaginaire collectif par son falsetto cristallin et son ukulélé presque enfantin. Mais c’est sa mort sur scène, survenue après avoir interprété une dernière fois l’un de ses airs fétiches, qui a scellé son statut de figure mythique. Un artiste dont la vie et la disparition semblent appartenir à la même dramaturgie étrange.
Depuis, sa chanson « Tiptoe Through the Tulips » hante le cinéma contemporain. Utilisée de manière mémorable dans Insidious de James Wan, elle est devenue un motif sonore prisé des réalisateurs d’horreur qui cherchent à créer ce décalage précis, soit l’innocence qui dérape, la douceur qui se retourne, la comptine qui soudain inquiète.
L’héritage de Tiny Tim tient dans cette tension : une voix lumineuse devenue l’un des outils les plus efficaces pour installer le trouble. Une présence qui, trente ans après sa disparition, continue de résonner dans les œuvres qui explorent la frontière entre vulnérabilité et effroi.
Viva Niki ‑The Spirit of Niki de Saint Phalle
Synopsis
La franco-américaine Niki de Saint Phalle est célèbre pour ses Nanas, des sculptures féminines vibrantes de couleurs. Ces figures iconiques, à l’image de toutes les œuvres de Niki, sont le reflet de sa créativité sans limites.
Des clichés inédits et des images plus récentes, tournées en Europe, en Amérique et au Japon, révèlent la vie et l’héritage de la créatrice multidisciplinaire. Ses portraits et œuvres ont été immortalisés par la réalisatrice japonaise Michiko Matsumoto depuis 1981. Ce documentaire, porté par un regard d’artiste, nous invite à découvrir en profondeur des chefs-d’œuvre tels que le Jardin du Tarot en Toscane (Italie), un ensemble monumental d’œuvres qui a pris plus de 20 ans à se concrétiser.
Mot de la réalisatrice Michiko Matsumoto :
« J’ai rencontré Niki de Saint Phalle pour la première fois en 1981, lors d’une visite à son domicile, une ancienne auberge de campagne au sud de Paris. Lorsque la porte du bâtiment en pierre s’est ouverte, une femme élancée m’est apparue, un sourire éclatant aux lèvres. Contrairement à ses œuvres dynamiques et imposantes, Niki elle-même était d’une silhouette gracile, dégageant une aura de mystère délicat.
En tant que photographe, j’avais suivi le mouvement de libération des femmes dans les années 1970 au Japon, en Europe et aux États-Unis, et j’avais publié le livre de photographies Women Come Alive. Au début des années 1980, j’ai commencé à réaliser des portraits de femmes artistes à travers le monde. Cette quête personnelle m’a conduit jusqu’à la porte de Niki de Saint Phalle.
Mon intention initiale était de réaliser un simple portrait, mais lorsqu’elle m’a parlé de son projet du Jardin des Tarots, j’ai été fasciné·e par l’ampleur et la fantaisie de son univers. Dès lors, j’ai suivi son travail pendant plus de dix ans, à travers l’Europe.
Pour Niki, les Nanas incarnaient des femmes joyeuses et libres. Mais avant d’atteindre cette apogée colorée, son œuvre a traversé une période empreinte de colère. Ses Tirs, performances radicales du début des années 1960, étaient des actes de protestation contre toutes les formes d’oppression, qu’elles soient politiques ou personnelles. À l’aide d’un fusil, elle tirait sur des assemblages complexes de bois et de plâtre, dans lesquels étaient dissimulées des bombes de peinture et des sacs de pigments, provoquant des explosions chromatiques. En 1963 et 1964, elle a également créé des reliefs figuratifs dénonçant les rôles imposés aux femmes par la société.
À partir du milieu des années 1960, ses sculptures féminines ont commencé à s’épanouir dans des formes plus arrondies, aux contours adoucis et aux couleurs éclatantes. Les Nanas héroïques étaient nées.
(…)
Tout au long de sa vie, Niki de Saint Phalle nous a invité·es à entrer dans l’espace vaste et vibrant de son imaginaire, avec une liberté d’expression artistique sans entraves. Encore aujourd’hui, à travers son œuvre, elle nous enseigne la joie pure de la création, la joie de vivre.
À travers ce film, je souhaite transmettre le message que Niki a porté toute sa vie. »
- Michiko Matsumoto