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Radiographier la solitude | Nouvelle collection sur ARTS.FILM

14.11.2025

Radiographier la solitude | Nouvelle collection sur ARTS.FILM

Image tirée du film LINES de Barbora Sliepková

La solitude serait le propre de la condition humaine. Ce n’est pas nous qui le disons, mais Edward Hopper (La toile blanche d’Edward Hopper, réalisé par Jean-Pierre Devillers), artiste qui n’a eu de cesse d’explorer ce grand vertige. Dans Lines de Barbora Sliepkovác, cet objet est radiographié dans un Bratislava en noir et blanc, à travers un lumineux film choral où femmes et hommes affrontent avec poésie une existence où prime le manque. Documentaire bouleversant, Lines arpente l’urbain, porté par un humour mordant. Enfin, c’est aussi cet état de solitude qui est disséqué dans At Arm’s Length : rongé par ce mal, un personnage mutique entame une fuite en avant.

Découvrez ici huit œuvres et explorez dans notre collection ce sentiment érigé en obsession !

Radiographier la solitude

LINES — Barbora Sliepková (NOUVEAUTÉ)
TOILE BLANCHE D’EDWARD HOPPER
- Jean-Pierre Devillers (NOUVEAUTÉ)

La solitude du joueur de contrebasse au moment d’écrire un poème
 — Fabrice Castanier
Living with imperfection
 — Antoine Polin
At Arm’s Length
 — Robin Pineda Gould
La vie bien remplie de Pierrick Sorin
 — Cyril Leuthy
Solo
 — Su Rynard
The Walking Man
- Giulio Boato, Lorenzo Danesin

NOUVEAUTÉS DE LA SEMAINE


LINES de Barbora Sliepková

Synopsis
Lines dépeint l’agitation quotidienne de la Bratislava contemporaine, une ville post-socialiste exemplaire dont les habitants doivent faire face, en plus de leurs propres malheurs, au brouhaha constant des travaux urbains, à l’effondrement du trafic et à la hausse des prix de l’immobilier.

Unnamed
Image tirée du film LINES de Barbora Sliepková

La ville comme personnage central

Dans Lines, Barbora Sliepková met Bratislava au cœur du scénario.

Capitale de la Slovaquie, Bratislava s’étend le long du Danube, à la croisée de l’Autriche et de la Hongrie. Ville de carrefour depuis l’Antiquité, elle a traversé des siècles de transformations politiques et culturelles, du royaume de Hongrie à l’Empire austro-hongrois, puis à l’ère communiste et post-communiste.

Aujourd’hui, ses rues mêlent patrimoine historique et quartiers en pleine mutation, reflétant à la fois son passé riche et le tumulte de la vie urbaine contemporaine.

TOILE BLANCHE D’EDWARD HOPPER de Jean-Pierre Devillers

Synopsis :
Mettre en image l’œuvre d’Edward Hopper est une entreprise ambitieuse, tant sa peinture lie narration et émotion. Ce documentaire nous plonge dans l’univers du peintre, de New York à Cape Cod, porté par sa propre voix, celle de son ami Brian O’Doherty et de Wim Wenders, qui évoque la lumière et le cinéma. À travers de rares archives et les trésors du MoMA et du Whitney Museum, le film éclaire la vie et l’inspiration de cet artiste emblématique de l’Amérique des années 1930 à 1960.

Edward Hopper

Edward Hopper (18821967) est l’un des peintres américains les plus emblématiques du XXᵉ siècle, reconnu pour ses représentations de l’Amérique moderne à travers des scènes apparemment banales, mais lourdement chargées d’émotion. Ses toiles, souvent marquées par des espaces vides, des intérieurs solitaires et des villes désertes baignées de lumière, explorent la solitude, l’aliénation et le passage du temps.

Edward Hopper
Source de l’image : Sotheby’s

Il y a quelque chose de fascinant dans la pratique d’Edward Hopper. 

Ce n’est pas seulement la précision de ses formes ou la maîtrise de ses perspectives, c’est cette atmosphère singulière qui plane sur chacune de ses toiles : un mélange de silence, de vide et de lumière presque palpable.

Le réalisateur Jean-Pierre Devillers nous plonge dans cet univers où chaque tableau raconte une Amérique en mutation. À travers les voix de l’artiste et de ses proches, le film dévoile un Hopper intime et insaisissable, dont l’œuvre semble anticiper le cinéma moderne. Par ses cadrages scénographiques, il peint déjà ce que le cinéma racontera plus tard.