Carte blanche à Caroline Monnet
Dans le cadre de sa 39e édition, le FIFA est honoré de remettre à Caroline Monnet, artiste multidisciplinaire, anishinaabe et française, une carte blanche. L’artiste a réuni huit œuvres sous le titre Façonner l’avenir.
« Une nouvelle génération de réalisateurs autochtones produit aujourd’hui des récits à leur image, qui remettent en question les stéréotypes avec succès, affirmant une forme significative de souveraineté narrative et d’autodétermination.
Leurs films prennent la forme de récits personnels avec une volonté d’expression de soi qui semble contribuer à une affirmation générale de l’identité. L’approche personnelle et introspective apporte une authenticité nécessaire à ces œuvres puissantes pouvant dépasser les cadres culturels simplistes.
La forme expérimentale alliée à un style documentaire devient une caractéristique récurrente du cinéma autochtone. Les œuvres sont impressionnantes par leur maturité cinématographique et leur qualité esthétique, alliant à merveille le son et l’image pour créer des œuvres uniques et originales qui se dérobent souvent entre la cinématographie et la vidéo d’art. Elles portent un regard sur des enjeux contemporains basés sur une approche artistique, et contribuent à développer une prise de conscience internationale sur la responsabilité du cinéaste envers sa communauté, sur l’effondrement des mondes sous le poids de la colonisation, le décalage entre les générations et l’urgence de se rappeler d’où on vient pour se reconnecter à sa langue, ses traditions et son territoire. Cela confirme en soi la position de ces cinéastes en tant que chef de file pour briser l’isolement et l’indifférence auxquels font face les communautés autochtones aujourd’hui.
Ce programme se veut une invitation à aller au-delà de l’évidence, du dominant et du fort, pour regarder de plus près ce qui se cache sous la surface et espérer remettre ce qui était autrefois marginalisé dans le courant dominant. » -Caroline Monnet
Shimasani — Blackhorse Lowe. États-Unis. 2009. 15 min. Anglais. Sous-titres en anglais.
Fin des années 1920 sur la réserve serène de Navajo, Mary Jane passe son temps à rêvasser et à s’occuper du troupeau de moutons de sa famille. Quand sa grande soeur revient de l’internat avec un livre de géographie, elle découvre qu’il existe un monde par delà les montagnes. Déchirée entre sa nature obéissante et sa forte imagination, Mary Jane doit décider seule entre maintenir son quotidien ou s’aventurer en terres inconnues.
L’amendement — Kevin Papatie. Canada. 2007. 4 min. Anishnabe. Sous-titres en français.
Quatre générations. Trois pensionnats. Deux cultures. Une extinction.
Nikamowin — Kevin Lee Burton. Canada. 2007. 11 min. Cri et anglais.
Un paysage sonore linguistique composé de déconstruction et de reconstruction de danses narratives Cries avec divers paysages qui ont été manipulés. Cette expérimentation audiovisuelle propose des questions à savoir comment le langage existe, émerge et survit. C’est une évidence que le Crie altéré et construit que le réalisateur parle dans ce film n’est pas conforme à au Crie traditionnel. Toutefois, le message résonne assez fort pour se faire entendre. Un message qui supplie ceux et celles qui ont perdu ce langage d’écouter le bourdonnement intérieur de fierté afin qu’il ramène cette langue qui vit seule dans l’ombre de leurs esprits.
Jáaji Approx — Sky Hopinka. États-Unis. 2015. 7 min. Anglais. Sous-titres en anglais.
Enregistrement et rapprochement d’une relation entre les enregistrements audio de mon père et les vidéos rassemblées des paysages que nous avons tous deux traversés séparément. La distance initiale entre le bûcheron et les enregistrements, des souvenirs et des chansons, nouvelles et traditionnelles, se rétrécit tandis que les images deviennent un semblant en expansion d’affect filial. Jáaji est une traduction proche pour s’adresser directement à un père dans la langue hocak.
Mobilize — Caroline Monnet. Canada. 2015. 3 min. Sans dialogue.
Un voyage exaltant de l’extrême nord au sud urbain, guidé de façon experte par ceux qui vivent sur la terre et qui sont animés par le pouls du monde naturel. À travers tous les paysages, dans toutes les conditions, la vie quotidienne s’écoule avec force, habileté et compétence extrême.
The Fourfold — Alisi Telengut. Mongolie. 2020. 7 min. Mongol. Sous-titres en anglais. Première québécoise.
Basé sur les anciennes croyances animistes et les rituels chamaniques en Mongolie et en Sibérie, voici une exploration de la vision du monde et de la sagesse indigènes. Dans le contexte de la crise existentielle moderne et du changement environnemental rapide induit par l’homme, il est nécessaire de récupérer les idées d’animisme pour la santé planétaire et les matérialités non humaines.
Hide - Sébastien Aubin. Canada. 2014. 2 min. Sans dialogue.
La main grattait la peau d’un caribou de la toundra tournoyant au son du ciel hivernal étincelant.
Ciudad Maya — Andrés Padilla Domene. Mexico. 2016. 24 min. Espagnol. Sous-titres en français. Première montréalaise.
Dans la ville de Mérida, au Mexique, un groupe de jeunes Mayas urbains utilise de mystérieux instruments technologiques pour mener une sorte d’enquête archéologique sur un site en ruine. Le film rôde dans les limites extérieures de la science-fiction et du documentaire pour déconstruire l’imaginaire autour de la culture et de l’identité mayas d’aujourd’hui.
Artiste multidisciplinaire originaire de Gatineau, Caroline Monnet (anishinaabe/française) vit et travaille à Montréal. Après des études à l’Université d’Ottawa et à l’Université de Grenade (Espagne), elle poursuit une carrière en arts visuels et cinéma. Ses œuvres ont été présentées au Canada et à l’étranger, notamment en Europe et aux États-Unis lors du Festival de Sundance, TIFF, la Biennale du Whitney 2019, ainsi qu’au Schirn Kunsthalle Frankfurt, Musée d’art contemporain de Montréal, au Musée des beaux-arts du Canada à la Biennale de Toronto. En 2016, elle est sélectionnée pour la résidence de la Cinéfondation du Festival de Cannes à Paris. Monnet est lauréate du prix Pierre-Ayot, elle est également l’une des 25 artistes ayant été retenue pour le Prix Sobey 2020.
« Une nouvelle génération de réalisateurs autochtones produit aujourd’hui des récits à leur image, qui remettent en question les stéréotypes avec succès, affirmant une forme significative de souveraineté narrative et d’autodétermination.
Leurs films prennent la forme de récits personnels avec une volonté d’expression de soi qui semble contribuer à une affirmation générale de l’identité. L’approche personnelle et introspective apporte une authenticité nécessaire à ces œuvres puissantes pouvant dépasser les cadres culturels simplistes.
La forme expérimentale alliée à un style documentaire devient une caractéristique récurrente du cinéma autochtone. Les œuvres sont impressionnantes par leur maturité cinématographique et leur qualité esthétique, alliant à merveille le son et l’image pour créer des œuvres uniques et originales qui se dérobent souvent entre la cinématographie et la vidéo d’art. Elles portent un regard sur des enjeux contemporains basés sur une approche artistique, et contribuent à développer une prise de conscience internationale sur la responsabilité du cinéaste envers sa communauté, sur l’effondrement des mondes sous le poids de la colonisation, le décalage entre les générations et l’urgence de se rappeler d’où on vient pour se reconnecter à sa langue, ses traditions et son territoire. Cela confirme en soi la position de ces cinéastes en tant que chef de file pour briser l’isolement et l’indifférence auxquels font face les communautés autochtones aujourd’hui.
Ce programme se veut une invitation à aller au-delà de l’évidence, du dominant et du fort, pour regarder de plus près ce qui se cache sous la surface et espérer remettre ce qui était autrefois marginalisé dans le courant dominant. » -Caroline Monnet
Shimasani — Blackhorse Lowe. États-Unis. 2009. 15 min. Anglais. Sous-titres en anglais.
Fin des années 1920 sur la réserve serène de Navajo, Mary Jane passe son temps à rêvasser et à s’occuper du troupeau de moutons de sa famille. Quand sa grande soeur revient de l’internat avec un livre de géographie, elle découvre qu’il existe un monde par delà les montagnes. Déchirée entre sa nature obéissante et sa forte imagination, Mary Jane doit décider seule entre maintenir son quotidien ou s’aventurer en terres inconnues.
L’amendement — Kevin Papatie. Canada. 2007. 4 min. Anishnabe. Sous-titres en français.
Quatre générations. Trois pensionnats. Deux cultures. Une extinction.
Nikamowin — Kevin Lee Burton. Canada. 2007. 11 min. Cri et anglais.
Un paysage sonore linguistique composé de déconstruction et de reconstruction de danses narratives Cries avec divers paysages qui ont été manipulés. Cette expérimentation audiovisuelle propose des questions à savoir comment le langage existe, émerge et survit. C’est une évidence que le Crie altéré et construit que le réalisateur parle dans ce film n’est pas conforme à au Crie traditionnel. Toutefois, le message résonne assez fort pour se faire entendre. Un message qui supplie ceux et celles qui ont perdu ce langage d’écouter le bourdonnement intérieur de fierté afin qu’il ramène cette langue qui vit seule dans l’ombre de leurs esprits.
Jáaji Approx — Sky Hopinka. États-Unis. 2015. 7 min. Anglais. Sous-titres en anglais.
Enregistrement et rapprochement d’une relation entre les enregistrements audio de mon père et les vidéos rassemblées des paysages que nous avons tous deux traversés séparément. La distance initiale entre le bûcheron et les enregistrements, des souvenirs et des chansons, nouvelles et traditionnelles, se rétrécit tandis que les images deviennent un semblant en expansion d’affect filial. Jáaji est une traduction proche pour s’adresser directement à un père dans la langue hocak.
Mobilize — Caroline Monnet. Canada. 2015. 3 min. Sans dialogue.
Un voyage exaltant de l’extrême nord au sud urbain, guidé de façon experte par ceux qui vivent sur la terre et qui sont animés par le pouls du monde naturel. À travers tous les paysages, dans toutes les conditions, la vie quotidienne s’écoule avec force, habileté et compétence extrême.
The Fourfold — Alisi Telengut. Mongolie. 2020. 7 min. Mongol. Sous-titres en anglais. Première québécoise.
Basé sur les anciennes croyances animistes et les rituels chamaniques en Mongolie et en Sibérie, voici une exploration de la vision du monde et de la sagesse indigènes. Dans le contexte de la crise existentielle moderne et du changement environnemental rapide induit par l’homme, il est nécessaire de récupérer les idées d’animisme pour la santé planétaire et les matérialités non humaines.
Hide - Sébastien Aubin. Canada. 2014. 2 min. Sans dialogue.
La main grattait la peau d’un caribou de la toundra tournoyant au son du ciel hivernal étincelant.
Ciudad Maya — Andrés Padilla Domene. Mexico. 2016. 24 min. Espagnol. Sous-titres en français. Première montréalaise.
Dans la ville de Mérida, au Mexique, un groupe de jeunes Mayas urbains utilise de mystérieux instruments technologiques pour mener une sorte d’enquête archéologique sur un site en ruine. Le film rôde dans les limites extérieures de la science-fiction et du documentaire pour déconstruire l’imaginaire autour de la culture et de l’identité mayas d’aujourd’hui.
Artiste multidisciplinaire originaire de Gatineau, Caroline Monnet (anishinaabe/française) vit et travaille à Montréal. Après des études à l’Université d’Ottawa et à l’Université de Grenade (Espagne), elle poursuit une carrière en arts visuels et cinéma. Ses œuvres ont été présentées au Canada et à l’étranger, notamment en Europe et aux États-Unis lors du Festival de Sundance, TIFF, la Biennale du Whitney 2019, ainsi qu’au Schirn Kunsthalle Frankfurt, Musée d’art contemporain de Montréal, au Musée des beaux-arts du Canada à la Biennale de Toronto. En 2016, elle est sélectionnée pour la résidence de la Cinéfondation du Festival de Cannes à Paris. Monnet est lauréate du prix Pierre-Ayot, elle est également l’une des 25 artistes ayant été retenue pour le Prix Sobey 2020.
Réalisation | Sébastien Aubin, Caroline Monnet, Kevin Lee Burton, Alisi Telengut, Andrés Padilla Domene, Sky Hopinka, Blackhorse Low, Kevin Papatie |