27.02.2024
Le FIFA dévoile sa 42e édition
14 — 24 mars en salle
22 — 31 mars en ligne
Henriette Valium, Catherine Deneuve, Klaus Mäkelä, Manon Labrecque, Hofesh Shechter, Edward Hopper, Thomas Jolly, Mistaya Hemingway, Virginia Pésémapéo Bordeleau, Mies van der Rohe, Gaétan Soucy, Piotr Pavlenski, Marcelle Ferron, Kaveh Nabatian, les Pussy Riot, Barbara Dane, Alain Fleischer, Marlene Millar, Giacometti, Suzie LeBlanc, Nicolas Jarr, Loïe Fuller, Pierre Thibault, Mark Rothko, Patrice Chéreau, Kiluanji Kia Henda, Ila Bêka, Louise Lemoine, Lars Eidinger, Emmanuel Schwartz, Virginie Brunelle, George Platt Lynes, Roger Zmekhol et bien d’autres vous attendent à cette 42e édition pour vous faire vivre l’art autrement…
Des coulisses de la création à des histoires de famille, des enjeux technologiques aux questions sur notre environnement, des portraits d’artistes oublié·e·s, dissident·e·s, des regards nouveaux sur l’art d’hier et d’aujourd’hui, des regards qui proposent de construire le monde de demain…C’est à travers toutes ces perspectives empreintes de sensibilité, de fragilité, et de passion, que cette 42e édition exalte le génie humain. L’Art, dans son essence la plus pure, qui sublime, qui renverse, qui bouleverse, voilà ce à quoi vous invite la 42e édition du Festival International du Film sur l’Art.
Pendant 10 jours de festival, ce ne sont pas moins de 164 films de 47 pays dont 39 premières mondiales et 33 premières canadiennes que vous pourrez découvrir en salle à Montréal au Théâtre Outremont, au Cinéma du Musée, à l’Université Concordia, au Centre Canadien d’Architecture, au Musée McCord Stewart, au Centre PHI, à l’Office national du film du Canada. À Québec, la 42e édition du FIFA se tiendra au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) à partir du 16 jusqu’au 31 mars. Une programmation qui sera également disponible en ligne sur la plateforme du film sur l’art ARTS.FILM du 22 au 31 mars (disponible à travers le Québec).
En plus de cette programmation d’exception, la 42e édition du FIFA accueillera la grande communauté des arts et de la culture à venir discuter de leurs enjeux de diffusion et de création pendant FIFA Connexions. Quel est le pouvoir des femmes dans le milieu culturel ? Quelle est la place des plateformes de streaming pour les films sur l’art ? Quel journalisme culturel pour demain ? À quoi servent les festivals ? Autant de questions brûlantes qui seront abordées par plus de 600 professionnel·le·s qui échangeront dans le cadre de présentations, de panels de discussion, conférences, ateliers pour la plupart ouverts au grand public.
Le FIFA 42, c’est aussi des événements culturels gratuits pour tou·te·s qui seront présentés dans des espaces de diffusion inédits comme la Place Ville Marie (en partenariat avec le Festival Art Souterrain) ou encore sur la façade aux abords du métro Saint-Laurent dans le cadre d’une coproduction avec le Partenariat du Quartier des spectacles.
Enfin, que serait Le FIFA sans ses soirées inoubliables ? Cette année, en marge de Regards de femmes : Carte blanche à l’Institut du monde arabe, Le FIFA vous invite entre autres à une soirée en partenariat avec MUTEK et la Société des arts technologiques avec Deena Abdelwahed, l’une des plus prometteuses représentantes de la scène électronique alternative du Maghreb, rien de moins !
Pour rappel, la 42e édition du Festival ouvrira avec Obvious, hackers de l’art de Thibaut Sève (France) en première nord-américaine. Projeté en salle, le jeudi 14 mars au Théâtre Outremont à Montréal, le film sera précédé par le court-métrage The Great Endeavor de Liam Young (États-Unis/Australie), en première canadienne et en compétition. L’ouverture du FIFA 42 à Québec se tiendra quant à elle le samedi 16 mars au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) avec la projection du film Obvious, hackers de l’art.
La 42e en bref
164 titres / 92 films réalisés et coréalisés par des femmes / 47 pays / 71 films canadiens / 12 lieux de projection / 27 films en compétition internationale / 19 films en compétition nationale / 8 prix remis / 39 premières mondiales / 47 premières nord-américaines / 33 premières canadiennes / 75$ + frais pour toute la programmation / 14$ + frais pour le billet unitaire
« Au cœur de la programmation de la 42e édition du FIFA, une interrogation centrale émerge : celle de notre futur. Les films nous questionnent sur l’empreinte des nouvelles technologies dans l’univers de l’art – l’intelligence artificielle, la blockchain – et les implications qu’elles ont tant sur les marchés de l’art que sur l’environnement. Comment allier harmonieusement technologies et nature ? Comment inventer un monde dans lequel nous choisissons de vivre ? Cela demande une révolution du point de vue, mais aussi de voir au-delà de nos préconceptions en embrassant de nouvelles réalités. Pour cela, Le FIFA, plus que jamais, fait place aux voix féminines, aux pensées en marge, aux esprits frondeurs. Le FIFA célèbre la redécouverte d’artistes relégué·e·s dans l’ombre de l’Histoire, il nous invite à revisiter les liens avec nos racines. À travers des perspectives empreintes de sensibilité, de fragilité, et de passion, cette édition exalte le génie humain, magnifiant la contribution des artistes à répondre à toutes ces questions. Le tout dans un paradigme empreint d’intimité, de vulnérabilité et de force brute. L’Art, dans son essence la plus pure, qui sublime, qui renverse, qui bouleverse. Pour toutes ces raisons, plus que jamais, on veut l’Art ! »
- Philippe U. del Drago, Directeur général et artistique du FIFA
Crédit photo : Frédéric Girard
Une compétition nationale et internationale
Catégorie phare du Festival, la Compétition met en lumière la richesse artistique du monde d’aujourd’hui à travers le travail de cinéastes inventif·ive·s et audacieux·ses. Cette année, cette catégorie s’enrichit d’un volet national.
Parmi les longs-métrages en compétition, ne manquez pas le parcours inspirant de Manish, danseur de rue de Mumbai avec Call Me Dancer de Pip Gilmour et Leslie Shampaine. Visitez les vastes étendues désertiques du Karoo en Afrique du Sud, habitées depuis des siècles par des peuples autochtones, grâce au film !AITSA de Dane Dodds (Grand prix pour la meilleure réalisation artistique au Festival du film de Pärnu 2023). Découvrez l’histoire oubliée d’une artiste du 19e siècle qui a inventé à elle seule un tout nouveau genre de spectacle combinant danse, lumière, tissu et mouvement dans Loïe Fuller — Obsessed with Light de Sabine Krayenbühl et Zeva Oelbaum. Au niveau national, cette édition propose à travers son film de clôture Sisyphe, de vivre la performance du metteur en scène, scénographe, concepteur visuel et photographe Victor Pilon qui a accompli l’inimaginable en déplaçant 300 tonnes de sable en 180 heures. Voyez également le documentaire Lyne Lapointe — L’art et la matière de German Gutierrez consacré à cette artiste visuelle québécoise hors norme.
Dans la catégorie courts-métrages en compétition internationale, découvrez ; l’histoire émouvante de l’artiste transgenre Jamie Diaz incarcérée au Texas avec Love, Jamie de Karla Murthy (Grand Prix du jury pour le meilleur court-métrage documentaire à Outfest Los Angeles), un documentaire-poème-manifeste sur l’œuvre subversive et futuriste de l’artiste angolais Kiluanji Kia Henda, ou encore, en compétition nationale le dernier projet de la chorégraphe et danseuse Mistaya Hemingway et du réalisateur irano-canadien Kaveh Nabatian avec Forward Back.
Le monde de demain
Convaincu que l’art est un catalyseur puissant permettant à chacun·e de s’engager dans la construction du monde de demain, Le FIFA met de l’avant cette année des films qui cultivent l’art comme une ouverture d’esprit, qui marient pratiques artistiques et convictions, des oeuvres qui illustrent autant les reliefs des cultures à venir que les racines de nos origines communes.
C’est ainsi que Le Festival présentera autant un programme de films d’artistes commissarié par Pascale Pronnier et Louise Déry, respectivement du Studio Le Fresnoy et de la Galerie de l’UQAM, autour du regard que nous portons sur les forêts, que plusieurs films sur l’utilisation des technologies et leur impact sur notre avenir comme What the Punk qui suit le feu de paille des CryptoPunks à l’origine du mouvement crypto art. De plus, deux installations de l’artiste montréalais Vincent Charlebois, accessibles gratuitement à la Place Ville Marie et aux abords du métro Saint-Laurent, nous invitent à réfléchir sur le rapport entre la technologie et notre expérience de la nature, que ce soit à travers la déforestation de l’Ouest canadien ou le paysage urbain de Montréal. Nature, mythologie, art tels sont également les thèmes du film La Ricerca de Giuseppe Petruzzellis sublimé par la musique de Nicolas Jaar, qui suit l’itinéraire d’un artiste qui a entrepris une vaste collection de pierres depuis plus de 60 ans (Prix spécial du jury des jeunes à Visions du Réel 2023).
FIFA Expérimental
Section hors compétition et sur invitation élaborée par la commissaire en arts visuels et médiatiques Nicole Gingras, découvrez (en salle uniquement) quatre programmes qui mettent l’accent sur des approches innovantes du cinéma et de la vidéo selon trois grands axes : l’expérience du lieu, les processus de création et les notions de mobilité et d’identité.
Également dans la section FIFA Expérimental, voyez le focus Manon Labrecque, un hommage à l’artiste décédée à la fin de l’été 2023 qui vous invite à parcourir 30 années de recherches et d’inventions en atelier. Une invitation à découvrir ou à revoir une œuvre unique dans l’histoire de la vidéo.
La Nuit de la danse
La danse a, année après année, une place de choix au FIFA. C’est à ce titre que La Nuit de la danse ravira de nouveau le milieu de la danse et les passionné·e·s du corps en mouvement. Les plus grands talents d’aujourd’hui seront au rendez-vous de cette 3e édition au Théâtre Outremont : Mistaya Hemingway, Kaveh Nabatian, Hofesh Shechter, Vickie Grondin, Marlene Millar, Laetitia Demessence, Cécile Rogue, Clara Rodríguez Arasanz, Loup-William Théberge et bien d’autres vous offriront leurs dernières créations sur (très) grand écran.
Films réalisés ou coréalisés par des femmes
Changer de perspective sur le monde est aujourd’hui fondamental et cette année, plus de la moitié des films présentés sont réalisés ou coréalisés par des femmes. Que ce soit via des regards posés ou des parcours de femmes invisibilisées, Le FIFA présentera des œuvres qui changent la donne et qui revisitent l’histoire que l’on nous a raconté. C’est ainsi que dans The Mies van der Rohes – A Female Family Saga, Sabine Gisiger dresse le portrait du célèbre architecte à travers les yeux des femmes qui l’ont entouré, ainsi que les cinéastes Clara et Julia Kuperberg vous feront (re)découvrir la réalisatrice américaine Dorothy Arzner, pionnière du cinéma dans les années 20 qui fût la seule femme réalisatrice à Hollywood entre 1927 et 1943. Au même titre, le documentaire Ourse bleue de la réalisatrice Claude Hamel, un long-métrage documentaire consacré à l’autrice, peintre, poétesse, sculptrice, conteuse d’origine crie Virginia Pésémapéo Bordeleau, qui apporte un contrepoint au peu d’importance accordée aux femmes artistes, aux femmes en général lorsqu’elles ont passé l’âge de la prime jeunesse.
Architecture
Les films d’architecture portent en eux la question du choix : pour qui construisons-nous ? Du Corbusier (The Power of Utopia — Living with Le Corbusier in Chandigarh de Karin Bucher et Thomas Karrer) à Roger Zmekhol (Skin of Glass de Denise Zmekhol), les architectures interrogent l’espace habité par leurs propres occupant·e·s. Dans le fascinant Rehab (from rehab), Ila Bêka et Louise Lemoine nous offrent une réflexion sensible et personnelle sur la conception des espaces de soins dans les hôpitaux. Produit par le Centre Canadien d’Architecture, Where We Grow Older de Daniel Schwartz examine en quoi la croissance démographique vieillissante remodèle les constructions architecturales et sociales. Enfin, le film Green Over Gray : Emilio Ambasz de Mattia Colombo et Francesca Molteni explore quant à lui la révolution de l’architecture verte à travers les projets phares d’un pionnier dans le débat sur l’impact climatique.
Fier·e·s et résistant·e·s
La 42e édition du FIFA donne également la parole à des dissident·e·s avec Pussy Riot, Rage Against Putin, Crash Test (sur l’artiste controversé Piotr Pavlenski) et Queendom, magnifique film sur Gena Marvin, artiste de performance originaire de l’extrême est de la Russie, mais aussi à des combattant·e·s avec notamment Dancing on the Edge of a Volcano qui documente le tournage du film Costa Brava, Lebanon, réalisé par Mounia Akl et tourné au lendemain de l’explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en août 2020. Cette 42e édition mettra aussi de l’avant la lutte d’artistes des communautés 2ELGBTQIA+ avec entre autres le fantastique Baby Queen qui offre une perspective poignante sur les réalités queers à Singapour à travers la vie de la drag queen Opera Tang.
Musique !
Côté musique, Le FIFA vous propose un duo de films autour de la production de Roméo et Juliette de Charles Gounod à l’Opéra national de Paris : un documentaire sur la mise en scène de Thomas Jolly, qui dirigera la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 puis une captation exceptionnelle dudit opéra. À découvrir, le prodigieux Klaus Mäkelä, chef d’orchestre finlandais, qui se confie à la caméra de Bruno Monsaingeon. Une expérience de concert visuel unique avec la soprano Suzie LeBlanc vous attend également avec le projet Mouvance qui propose une réflexion profonde sur l’exil et le déracinement en terre acadienne (La soprano Suzie LeBlanc est en lice pour l’album classique de l’année avec Mouvance aux 53e prix Juno).
La Nuit du court
Laboratoire d’expérimentations, laboratoire de la relève, exercice cinématographique périlleux, le court-métrage se verra en grand à l’Université Concordia. Fruit d’une sélection de films qui vous transporteront aux quatre coins du monde, du Mexique à la Corée du Sud, en passant par la Suisse, la Grèce, l’Italie, le Canada et bien d’autres destinations, cette première édition de La Nuit du court s’annonce grandiose avec notamment des films de Laura Bari, Mathieu Fortin, Sasha Theodora, Filémon Brault-Archambeault, Emilie Racine, Katherine Knight, Anthony Von Seck, Robin Pineda Gould, Jules de Niverville et Marc Kandalaft.
Cartes blanches
Enfin les cartes blanches du FIFA déplacent le regard et offrent à des artistes et à des commissaires un espace d’expression et de partage qui ouvrent les portes à la découverte et au dialogue : Andreina Aveledo avec une carte blanche consacrée à la mode, l’Institut du monde arabe mettra à l’honneur des réalisatrices issues de plusieurs pays arabes (Arabie saoudite, Liban, Maroc, Palestine) et également de l’Iran. Une carte blanche sur le thème des explorations intimes sera également donnée au réalisateur Khoa Lê.